Indiana Zhom : Journal de voyage # 1



Les aventures d’Indiana Zhom et Sheena Guy aux Confins de nulle part
(Lac Violon, à 30 KM de Ste-Adèle)




-À notre grande stupéfaction, les indigènes maîtrisent parfaitement, non seulement l’art de fabriquer des outils (silex, massues, tondeuses etc.) mais la science du feu. De plus, ils possèdent la télévision par satellite. J’ai pu constater que, même ici à 1000 milles de la civilisation occidentale, il n’y a rien de très bon à TQS…



-Me baignant dans le lac, j’ai été attaqué par un banc de poissons monstrueux, les redoutables « Ménés », comme les appellent les indigènes, à savoir les « sardines de la mort. » Tels des piranhas, les « Ménés » sévissent en groupes, avec ces seules différences qu’ils ne mordent pas et qu’ils ne font généralement rien d’autre qu’être là.
(Une légende locale raconte que, lorsqu’on tente de fixer le regard d’un « Méné » pendant plus de 3 minutes, on perd tout à fait son temps.)



-Une nuit sans lune, j’ai osé m’aventurer seul dans les sombres profondeurs de la forêt, n’y apportant que le strict nécessaire, soit un godemiché et mon I-Pod. Au bout d’une heure, accablé par la soif, j’ai dû boire ma propre urine pour ne pas mourir de déshydratation. Cette longue randonnée nocturne m’a mené jusqu’au Burger King de Saint-Jérôme, où j’ai rencontré un brave camionneur qui a bien voulu me reconduire. En chemin sur les routes, accablé par la soif, j’ai dû boire sa propre urine…



-Avons tenté sans succès de taquiner la truite. J’avais pourtant apporté une petite tige souple et un chapeau rigolo, mais apparemment la truite n’a aucun sens de l’humour. « Jeune homme, cessez ces pitreries, m’a-t-elle dit, ajoutant qu’il est grand temps qu je m’occupe de choses VRAIMENT littéraires. (Est-ce un signe? J’ai 12 romans en chantier. Est-ce LE signe?)



-N’écoutant les bons conseils des sages, j’ai goûté à l’un de ces « petits fruits rouges », communément appelés les « Mangepaças », qui poussent dans les arbustes en bordure des sentiers. Ces baies contiennent une puissante substance hallucinogène. J’ai passé 24h dans un état semi comateux, proche de la démence ; je m’imaginais participer à une émission culturelle, débattant avec quelques jeunes auteurs munis de tentacules, à propos de la qualité des blogues québécois. Dans mon délire, je me voyais devant les caméras, trempé de sueur, accablé par la soif et forcé de boire l’urine d’Anne Archet…



-Ai profité de ce jour vacant pour relire Proust et Stephen King. Je ne me lasserai jamais de ce passage où Swann, après avoir mangé une madeleine empoisonnée, se transforme en hémorroïde géant, muni de tentacules. S’ensuit un combat à finir entre les Forces du mal et l’Histoire de la littérature française du début du 20e siècle. Swann retrouve sa mère et constate qu’elle est aussi munie de tentacules. S’ensuit un combat à finir. Madeleine l’emportera avec un Goncourt…


-Ah! La nature! Courir nu dans un champ de blé, au ralenti, sous une musique de Zamfir, Enya ou Vangelis! NATURE! NATURE! PETITS FRUITS ROUGES! DIEU SOLEIL!
Afin d’amadouer les sauvages, je me suis rendu au village dans mon plus simple appareil, seulement vêtu d’un pagne tissé d’herbes fines et de thé des bois. J’espérais ainsi faire comprendre aux indigènes que j’étais, comme eux, un enfant de la Terre. Mais la caissière a tout de même refusé de me vendre des cigarettes…


-Par un bel après-midi humide, excités par tant de stimulations nouvelles et insolites, Lady et moi nous sommes ébattus en pleine nature, pris d’une fièvre primale. Qui n’a jamais pratiqué l’exercice de l’amour dans une tourbière fermentée, entouré de mille mouches noires et soutenu par un chœur de grenouilles en rut, n’est pas en mesure de parler de Sexe Sauvage. (D’un commun accord, Lady et moi avons feint l’orgasme, pour en finir au plus vite alors que s’approchaient, attirés par mon musc viril, une douzaine de ratons lubriques…

Comments

Num said…
Hahahaha !!!! Ça c'est des belles vacances !!!!! Le strict nécessaire... ;)

Content de te relire, c'était plate en criss sans toi !!!!
Perrasite said…
De rien Num.
Patrick Dion said…
C'est pas ta dame, pointant son plus simple appareil dans les sous-bois (pas le sien), qui t'envoya un Mangepaça bien placé ?
Num said…
Hahahaha !!! Perrasite !!!! Ben voyons, t'es aussi indispensable que Zhom !!!!

Je dirais même qu'une chance que tu étais là puisque Bibi était en panne et Zhom dans le bois.

Tu étais le tier restant de mes drogues quotidienne !!! ;)
Coyote inquiet said…
Wow ! que de superbes aventures dans les contrées vierges et sauvages des Laurentides.

Tu parles de vacances revigorantes !

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