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Showing posts from February, 2008

UN BUDGET SANS ÉCLAT

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Je ne sais trop pourquoi, j’ai failli m’étouffer dans ma première Carling ce matin en lisant ce titre étrange dans les pages de La Presse : UN BUDGET SANS ÉCLAT. Je ne peux pas me permettre de moquer mes braves collègues du journal ni de mordre la main qui me nourrit. Tout le monde sait que je travaille à La Presse. Oui, c’est moi qui nettoie les cendriers à côté de l’ascenseur. Non, il n’y a plus de cendriers à côté de l’ascenseur à La Presse , mais rien ne m’empêche de nettoyer les cendriers à côté de l’ascenseur DANS MA TÊTE. Quoi qu’il en soit, j’ai trouvé cette formule amusante : UN BUDGET SANS ÉCLAT Alors j’ai passé la journée à fouiller l’Internet en recherche d’images de BUDGETS AVEC ÉCLAT . Sait-on jamais, il se trouve peut-être des budgets extraordinairement éclatants, lumineux, des budgets lyriques, poétiques, des budgets comiques, amoureux, des budgets vibrants, tragiques, des budgets tristes, mélancoliques, ce ne sont pas les budgets qui manquent. J’ai cherché une ph

PULLING THE PLUG

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Je débranche pour un temps. Je t’aime Lady. Je vous aime tous. Voici une magnifique photographie d’asperges.

DU VENT OU UN OEUF

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Rien ne se passe. J’entends du vent. Alors j’ai cherché sur les moteurs de recherche Internet des photographies de vent. Oui, j’ai cherché du vent, mais je n’ai rien trouvé. Le vent n’est pas photogénique. Zut. J’ai eu soudain cet éclair de génie : Pourquoi ne pas chercher plutôt une photo de divan? (« Du vent », « divan », c’est trop drôle, d’autant plus que l’image ci-dessus ne montre pas un divan mais un œuf! Ah! Ah! Ah! C’est trop drôle. Ah! Ah! Ah! Un œuf au lieu d’un divan! Ah! Ah! Ah!) (Note : Je sais, c’est une très mauvaise blague, mais j’en connais des pires, comme celle du gars qui essaie de mettre ses souliers.)

RUPERT EVERETT et GILBERT SICOTTE

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C’en est assez. Je prends congé. Oui, camarades mongols, je quitte momentanément ma tanière enfumée pour aller voir ailleurs si j’y suis (et si j’y suis, je plierai bagage très vite pour regagner mon recoin, où j’espère ne pas m’y retrouver.) Je vais rejoindre mes excellents amis Rupert Everett et Gilbert Sicotte dans leur magnifique villa, tapis mur à mur, boiserie d’époque et vue sur « en face. » Rupert a promis de me livrer les secrets de sa recette de poule en croûte, et Gilbert, comme toujours, frétille de joie à l’idée de « beurrer mes petits kodaks. » Je n’ai jamais bien compris cette étrange expression, j’y lisais quelques mystérieuses allusions sexuelles, mais Gilbert a, littéralement, envie de « beurrer mes petits kodaks. » J’ai beau lui expliquer que je ne possède aucun appareil photo, il insiste à chaque fois, et nous nous perdons en conversations vaseuses et ésotériques jusqu’aux petites heures du matin, pendant que Rupert, avare de paroles, fait inlassablement « oui » d

ART CONTEMPORAIN

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Rien ne m’empêchera de tricoter des niaiseries, même quand je file un mauvais coton. L’âme en peine ce midi, heure du lever, je me suis jeté dans la lecture du Journal de Montréal pour y découvrir cette étrange dépêche : Un site Internet bizarre dans lequel des correspondants s’acharnaient à salir l’image de la municipalité de Rawdon a été éliminé par des techniciens, accompagnés de policiers (oui, les autorités ont retracé le criminel) à la demande de la mairesse du patelin, Louise Major. Il s’agit apparemment d’un cas de « cyberintimidation. » Rawdon était menacée. Dieu seul sait comment, Dieu seul sait pourquoi, Dieu s’en calice éperdument. En lisant cette nouvelle, d’une insignifiance abyssale, je me suis dit intérieurement : « Tiens, il est l’heure d’aller fabriquer un peu d’art contemporain. » L’œuvre ci-dessus, que je ne me donnerai pas la peine de signer car c’est en vérité un « ready made », à savoir un objet trouvé auquel on prête quelque sens, s’intitule BACTÉRIES DE YOG

UN PEU DE CIORAN...

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« N’avoir qu’un seul but : être plus inutile que la musique. » -Cioran Sans ce calice de vieux Roumain, je ne serais probablement plus de ce monde. Ses crisses de livres m’ont fait comprendre que le suicide, comme tout acte (genre « aller quelque part » ou « dire de quoi ») est juste une autre hostie de niaiserie, et qu’il est parfaitement égal, au bout du compte, d’en pleurer ou d’en rire. « Un espace sans fleurs fait lever les yeux au ciel et rappelle aux mortels que leur premier ancêtre habita passagèrement l’éternité, à l’ombre des arbres. L’Histoire est la négation du jardin. » -Le même calice de vieux Roumain (C’est MON Cioran, ne venez pas me faire chier avec des : « Ce n’était pas vraiment un philosophe » ou « il est trop à la mode chez les néo nihilistes » ou « c’est qui ce vieux-là? » HE’S MY OWN PRIVATE CIORAN AND HE FUCKIN’ RULES!)

DES APACHES ET DU SEL

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Voici, pour rien, un autre de mes rêves idiots et sans intérêt. Soir. Neige. Rue Lartigue. Je marche tranquillement en direction de l’épicerie pour y acheter une boîte de sel. En chemin je croise une amie et lui fais part de mon projet : « Je vais acheter du sel. -Du sel? Mais il n’y a plus de sel à Montréal! -Plus de sel à Montréal? -Non, il n’y a plus de sel depuis les Apaches. » Intrigué mais pressé, j’embrasse vitement mon amie et poursuis mon chemin, méditant sur cette étrange formule, « depuis les Apaches. ». À l’épicerie, j’apprends par le jeune homme derrière la caisse qu’il n’y a effectivement plus de sel à Montréal « à cause des Apaches. » Surgissent alors de nulle part une trentaine d’Amérindiens agressifs et bruyants, tomahawks à la main, apparemment prêts à tuer. Le caissier m’explique que ce ne sont que des comédiens, que nous sommes sur les lieux de tournage d’une série télévisée intitulée justement « Des Apaches et du sel. » Le caissier ajoute que cette série devait ê