PAS DE PUCE, PAS DE PUNAISE
L’art m’énerve. Tout art. Il y a trop d’art. Qu’importe où on pose le regard, qu’importe où on dresse l’oreille, il y a de l’art quelque part. Dans les centres d’achats, au dépanneur, à la banque, jusque dans les poubelles. Les banlieues ne sont pas épargnées, il s’y trouve toujours un brave contribuable qui trime sa haie ou qui tond son gazon avec la minutie d’un sculpteur, en écoutant Mozart’s Greatest Hits, édition cheap interprétée par un orchestre yougoslave sous-payé, à tue-tête pour bien signifier à ses voisins qu’il a de la culture, lui. Qu’il aime ça l’art, lui. Comme si on avait le choix! L’art est si répandu qu’il faudrait en parler comme on parle du foin, du ciel ou du vent : C’est là, et faut faire avec. Mais à quoi bon créer alors, si l’art est tout déjà là? Je ne me casse plus la tête. Plutôt que d’imiter les hosties de surréalistes et de considérer mes rêves comme une sorte de « matière première » que je devrais « travailler » (yeah right), je prends mes songes pour du calice de tabarnak d’art brut auquel il ne faut rien changer. Voici donc quelques formules insolites, griffonnés dans mon petit carnet de chevet et issues de mes nuits absurdes (rien n’est inventé.)
« Le match amoureux d’une dinde ouvrira le sous-sol d’une maison « portes et fenêtres » »
« J’aime mieux tromper en faux. »
« Il n’y a qu’un seul problème et c’est comment le résoudre. »
« Voici les clowns Robert et Style de vie. »
(Dans le rêve, Benoît Brière et Jean Leloup.)
À la une d’un magazine féminin : « Êtes-vous du type croissant? »
« Les bûcherons acharnés s’acharnent sur le baobab. »
(Tel quel.)
« Il pisse brûlé. Ça lui fait un gros sperme de tamis dans le cul. » (Très « phase anale. » On fait les rêves qu’on peut…)
« Je n’aime pas l’art. C’est trop grand. »
« J’aime mieux tromper en faux. »
« Il n’y a qu’un seul problème et c’est comment le résoudre. »
« Voici les clowns Robert et Style de vie. »
(Dans le rêve, Benoît Brière et Jean Leloup.)
À la une d’un magazine féminin : « Êtes-vous du type croissant? »
« Les bûcherons acharnés s’acharnent sur le baobab. »
(Tel quel.)
« Il pisse brûlé. Ça lui fait un gros sperme de tamis dans le cul. » (Très « phase anale. » On fait les rêves qu’on peut…)
« Je n’aime pas l’art. C’est trop grand. »
Comments
Il n'y a jamais d'art dans les banques.
J'ai vu une fois Louise Lecavalier à la Caisse pop. Elle gigotait comme un diable dans l'eau bénite. J'aurais juré que dix minutes de plus et elle s'enflammait spontanément.
Y aura jamais d'art dans les banques, parce qu'il devient autre chose dès qu'il passe la porte (du décor). Mais je suis d'accord pour dire qu'il y a trop de banques dans l'art.
Sauf que si quelque chose mérite notre amour… Si quelque chose justifie notre présence, au demeurant si moche et terne, c'est pas euh… Les Demoiselles d'Avignon, mettons ?
Mais je parle pour ma gouverne, les tiens étalés ici m'ont charmés comme si j'étais couché sur l'herbe à regarder des nuages. Ouais, l'onirisme, les nuages, j'ai pas pu trouver mieux, vu que je sors à peine des bras de Morphée... Désolé.
En passant, je me plais bien ici.
Mais puisqu'Éric parle de sucre raffiné, je me dis que c'est peut-être l'abus de 7up?
Enfin, je ne me plains pas. J'aime ça, les rêves cons (en général).
« Il n’y a qu’un seul problème et c’est comment le résoudre. » (Cette phrase est très inspirante, je trouve!)
« J’étais dans un long, long corridor avec plein de chambres de chaque côté, il y avait beaucoup de monde et les murs étaient d’une drôle de couleur, il y avait des tapis partout. J’ai rencontré mon ex, ce n’était pas vraiment mon ex mais un mélange de mon ex et de mon autre ex. Il ressemblait à Kevin Parent mais ce n’était pas Kevin Parent. Une autruche est arrivée, mais ce n’était pas vraiment une autruche…»
Etc.
À l’écrit, on ne garde que l’essentiel.