CAYO LARGO # 2 : CARNET DE VOYAGE
Voici quelques notules, quelques pensées écrites ici et là sur du papier cul durant mon séjour à Cuba.
À force d’observer l’incessant va-et-vient des vagues, j’en conclue que tout ce qui avance finit toujours par reculer, toujours sauf rarement. Je ne sais pas du tout ce que je veux dire et c’est très mal écrit.
À force d’observer l’incessant va-et-vient des vagues, j’en conclue que tout ce qui avance finit toujours par reculer, toujours sauf rarement. Je ne sais pas du tout ce que je veux dire et c’est très mal écrit.
Au bar de l’hôtel, je me suis fait passer pour un faux imposteur. Il n’est rien arrivé.
Tous les Cubains s’appellent Luis, même Fidel, mais il ne le sait pas, et si on le disait ce ne serait plus drôle du tout. Bonsoir.
Il y a un œuf au plat, du poisson et des concombres dans mon hamburger (véridique!)
De façon subliminale, Fidel Castro évoque à l’esprit France Castel, surtout mercredi dernier vers 2h du matin, mais vous n’étiez pas moi à ce moment-là (étiez-vous moi mardi? Serez-vous moi demain? Questions! Questions!)
Idée de roman : Quelqu’un arrive, un autre s’en va, le premier s’en va aussi, imitant l’autre, l’autre revient et attend quelqu’un. (Qui dois-je approcher? Boréal? Gallimard? Le Seuil? Dois-je avaler?)
Je feuillette le dernier exemplaire du périodique littéraire ZINC et je ne peux m’empêcher de penser que plein de gens écrivent, même Tony Tremblay. Comme quoi la vie est faite pour être là.
Les Cubains cultivent un étrange sens de l’humour. Quand j’ai fait remarquer à Luis que « Hola », prononcé à l’envers, donnait « Allo », il n’a pas rit.
J’écris pour ne pas mourir. J’écris pour ne pas tuer. J’écris pour oublier. J’écris pour me rappeler. J’entends des voix. J’entends une voix, la mienne, ou celle de l’autre qui est revenu, ou celle de quelqu’un d’autre qui est parti avant d’arriver (Boréal? Gallimard? Le Seuil? Dois-je me pencher?)
Il y a un chat dans mon hamburger. Luis me regarde d’un drôle d’œil et miaule en riant.
Au bar de l’hôtel, je me suis fait passer pour Tony Tremblay. France Castel est arrivée, mais ce n’était pas « vraiment » elle. Tony Tremblay est parti avant de revenir, mais ce n’était plus « vraiment » lui. Quelle soirée!
De retour à Montréal, Christian Mistral m’apprend que je ne suis pas Anne Archet. Déçu depuis, j’essaie d’être France Castel. Ouf!
(à suivre)
De retour à Montréal, Christian Mistral m’apprend que je ne suis pas Anne Archet. Déçu depuis, j’essaie d’être France Castel. Ouf!
(à suivre)
Comments
Alors que la Crise économique argentine battait son plein il y a quelques années, j'ai entrevu une manif de citoyens révoltés à la télé, que je laisse souvent jouer sans le son quand que je lis au salon.
Prompt au délire et limité en espagnol, je m'imaginais qu'il devaient tous être en train de scander frénétiquement «hijo de puta! hijo de puta!», mais je me suis vite ressaisi: «Come on, les latinos ne passent pas leur temps à dire "hijo de puta", tout comme les québécois passent pas leur temps à sacrer.»
Comme pour m'en convaincre, j'ai machinalement remis le son pour entendre scander "hijo de puta! hijo de puta!" avec la même intonation que je me l'étais imaginé.
Moralité: mieux vaut préjuger que d'ignorer
Ostide : T'as pas honte? Hostie de peureux! Aoueille! Lâche tes crayons de cire pis vas te battre!
Ostide ! Lâche la ta crisse de tévé, pauvre enfant. T'as l'air récupérable. T'es un lecteur ? Ramasse une copie de Veinas Abiertas de América Latina (Galeano). Spa Martineau, ça, mon ami.
En français ça s'appelle Les Veines ouvertes de l'Amérique latine
En anglais : Open Veins of Latin America.
Lis-ça pis on se reparle.
Je coupe les 3000 mots hurlants du reste de mon commentaire. Inutile, pour le moment.
Allez, on se fait la bise.
J'avais vu que tu avais un parti pris positif pour l'Amérique Latine, j'ai joué là-dessus pour t'étriver. J'aime faire connaissance en me pognant avec la personne adverse, ça me permet de cerner ses limites, pareil comme un flo qui veut tester sa nouvelle gardienne ou une calote qui pousse sa Honda Civic à fond.
Autre signe distinctif, pondre des anecdotes ayant un lien ténu avec le sujet abordé. Par exemple: quand j'étais petit, je trouvais que la perluète (&) ressemblait à un petit bonhomme allumette assis en tailleur passant les mains sous les genoux. C'est absolument inutile à savoir mais les grandes idées sont souvent initiées par des futilités sans rapport.
What a world it is...
Je suis d'accord avec Anne. Pas seulement parce que j'ai rêvé à elle l'autre jour (oulah !).
Secundo
Monsieur Calisse…
Pour moi la perluète est sans doute un petit Bouddha méditant sagement sur le sort d'un monde oxydé par les morons.
Ne m'imaginez pas trop comme un bonhomme allumette, ça pourrait vous rendre un tantinet plus confortable qu'il ne sied.
S'il faut en croire votre complaisante description, vous aimez répandre les clichés racistes et promouvoir la xénophobie, dans l'espoir que des auteurs viendront vous remarquer et vous botter les fesses ? Allons, bon. Vous y avez songé, à démarrer un herbier ? Voilà un hobby digne et gratifiant. Lâche le grizzli, touriste. Tu vas perdre un bras.
Pourlèches, tabouret javanais, baïonnettes,
&.
Raciste, xénophobe... ouh, les mots magique pour démoniser l'Autre. Si tu me connaissais (et conséquemment, si tu savais de qu(o)i tu parles), tu saurais que j'ai passé ma vie à me défendre d'être de mon origine.
Mes propos "xénophones et racistes" consistaient à trouver tout simplement con que des pays comme Cuba, la Chine ou le Vietnam se prétendent communistes tout en pratiquant le capitalisme le plus sauvage, et que nous étions complices de cette absurdité. Et le "Che" Guevara que tu imite si bien dans ton icône, c'est devenu le plus grand vendeur de T-Shirt au monde, malgré lui certes, mais par la bétise de ses supposés suiveux qui l'ont ainsi réduit au niveau d'un produit de consommation. Même que les réserves indiennes de la Côte-Nord vendent des T-Shirt de Guevara, pensant que c'est un révolutionnaire améridien (comme quoi je ne suis pas le seul à être ethnocentriste).
Et je termine en paraphrasant mon auteur-fétiche: "Manche da marde!"
(Réjean Ducharme, in L'Hiver de Force, pp. 7, 19, 21, 44, 61, 87, 132, 147 et 213).
Borné ?! Oh oh. Marrant, ça.
J'ai beau chercher, je retrouve pas de jugement de valeur dans mon commentaire. Je vais t'en refiler un, comme ça tu seras au moins conforté dans ta tactique idiote et complexée.
JUGEMENT DE VALEUR CI-BAS --->
Esti d'ignorant de câlisse de tabarnak !
Bon. C'est dommage, déjà, tu me plais bien, ne serait-ce que parce que tu écris pas trop mal, tu fais moins de fautes que la plupart des autres ados, et tu as un amour du sacre qui nous rapproche. Mais sacrament, comment peux-tu mélanger Chine, Viet-Nam et Cuba ?! C'est pas sidérant, c'est navrant. Affligeant. Même un lecteur normal désinformé de façon régulière ne se risquerait pas à pareille amalgame. Alors, tu lis quoi ? Le générique du téléjournal ? Des papiers-glacés ? Les chroni-cancres des hebdos de quartier ?!
Je t'ai recommandé un bouquin. Je t'ai offert un espace de discussion. Je te tends la main, magnanime. Là-dessus, pas un mot. T'as de la substance, un peu, ou juste un suit pour aller danser ?
J'arrive au bout de ma patience, petit. Encore une swing dans le beurre et je te range loin dans le placard dans la boîte « à revoir dans 5 ans - possibilité de maturité tardive ».
Grmblbmrgng.
À bon entendeur,
hijo de puta !
&.
Je n'ai pas peur d'aller sur ton blogue, j'ignorais seulement que tu m'y avais inviter à y cracher aussi. Au fait, je viens juste de laisser deux chiques dans ton Crachoir, nom révélateur pour le blogue de quelqu'un qui cherche manifestement le troube (le "l" est élidé intentionnellement).
Comment puis-je mélanger Chine, Viet-Nam et Cuba? Je l'ai dis, les trois se disent communistes mais il ne se fait rien de moins capitaliste. Ce n'est peut-être que le seul lieu commun entre les trois, mais c'est quand même ça qui est ça.
Je savais déjà que l'on pouvait devenir colérique en manque de tabac ou de canabis, c'est pourquoi tu devrais cesser de fumer de vieilles bobettes de chanvre portées trop longtemps par une hippie poilue qui ne se lave jamais.
Trop la honte, quoi !
C'est bon, je suis parti.
Marde.
Chaque fois je me fais prendre.
kiss xxx
:_0D
Quelqu'un disait qu'il en naît un à chaque seconde. En espérant que ça soit vrai ! Y aura jamais pénurie universelle d'humour involontaire.
Quelle époque nous vivons, quelle époque formidable ! Vous vous en rendez compte, au moins, tous et toutes ! Quelle époque formidable !
Je vais crever de rire, j'éteins tout. Je ferme pour deux heures. C'en est troooooop !
Et t'as quel âge pour que Doparano te traîte de vieux, et surtout, pour que tu penses que je suis un ado.
Dopa me traite de vieux parce qu'elle connaît ça, des vieux, elle en a dans la face à journée longue. Eh, eh, eh… J'ai vu la crise d'octobre ben comme y faut.
J'ai très bien vu la crise d'Octobre aussi, même que feu Patrick Straram est venu se faire ramasser chez nous. Anedote à suivre dans un proche futur pour les non-guevaristes qui le méritent.
Mon nortografe, je ne la soigne pas parce que je ne me donne pas la peine de me relire pour un acte aussi futile que d'écrire un commentaire, car en plus d'être belliqueux, je suis lâche. Comme un ado!
Et je vous apporte la PAIX."
[...]
(Alors, vous recevez bien le message?)
XxX