Sacrer son camp
(En accompagnement au dernier post de Ma Lady) C’est le cœur plein du souvenir de l’idéale liberté que nous quittons ce malodorant nid du Centre Sud ; taudis infect qu’il était convenu d’appeler « la Piaule » (dans notre cercle particulièrement étroit) mais que j’appelle aujourd’hui, sans honte aucune, « l’hostie de trou à marde. » Nos appartements sont en effet pourvus de toutes les commodités nécessaires à la réalisation d’un roman sinistre, d’un recueil de poésie « urbaine » ou, mieux, d’un suicide spectaculaire : vue sur l’immeuble laid d’en face, plomberie d’époque, murs jaunis voire brunis (voire brûlés voire troués), planchers de cuisine infestés de minuscules moisissures, recoins obscurs qui n’ont jamais été nettoyés depuis la Grande Noirceur. Sans compter ces sales ORBS qui passent nuitamment par tous les trous (TOUS les trous.) Et que dire du voisinage? Un couple de jeunes propriétaires sans cesse affairés à scier des briques ou à plier des plaques de métal (dans la cour, à ...