RUPERT EVERETT et GILBERT SICOTTE
C’en est assez. Je prends congé. Oui, camarades mongols, je quitte momentanément ma tanière enfumée pour aller voir ailleurs si j’y suis (et si j’y suis, je plierai bagage très vite pour regagner mon recoin, où j’espère ne pas m’y retrouver.) Je vais rejoindre mes excellents amis Rupert Everett et Gilbert Sicotte dans leur magnifique villa, tapis mur à mur, boiserie d’époque et vue sur « en face. » Rupert a promis de me livrer les secrets de sa recette de poule en croûte, et Gilbert, comme toujours, frétille de joie à l’idée de « beurrer mes petits kodaks. » Je n’ai jamais bien compris cette étrange expression, j’y lisais quelques mystérieuses allusions sexuelles, mais Gilbert a, littéralement, envie de « beurrer mes petits kodaks. » J’ai beau lui expliquer que je ne possède aucun appareil photo, il insiste à chaque fois, et nous nous perdons en conversations vaseuses et ésotériques jusqu’aux petites heures du matin, pendant que Rupert, avare de paroles, fait inlassablement « oui » de la tête. Des rencontres mémorables.
Peace!
Peace!
Comments
Merci pour l'attendrissant souvenir.
Ça m'émou même.
Savais-tu que Sicotte vient de l'anglais sea cut, mauvaise traduction de « lame » (grosse vague) et que c'est donc un nom de marin. D'où sa liaison avec Marina Orsini. C'est ti-pic.