Les confidences d'un Zhom


Depuis des années, j’entasse de l’impubliable dans mes fonds de tiroirs, j’essaie péniblement de venir à bout d’un premier roman, un dernier, un seul, après quoi je pourrais parler de moi comme d’un auteur authentique, et de mon livre comme d’une œuvre véritable (c'est-à-dire disponible en magasin), ce qui est toujours commode dans les soirées :

« Que fais-tu dans la vie?
-Je suis l’auteur authentique d’une œuvre véritable (c'est-à-dire disponible en magasin.) »

Mais il m’apparaît de plus en plus évident qu’écrire un roman est la chose la plus plate qui soit. Et j’en arrive à considérer l’écrivain, à plus forte raison s’il fait dans l’autofiction, comme une sorte de fonctionnaire du vécu. Laborieux métier. Inventer des « personnages attachants ou troublants», quelle corvée! Écrire sur soi, quel calvaire! Et en plus il faudrait « s’inscrire dans son époque » ou « proposer un regard à la fois tendre et caustique » sur whatever the fuck... J’abdique. C’est dit, n’en parlons plus.
Voici, pour rien, une photo de CLAUDE PRÉGENT.
Touchez-vous.

Comments

Ostide Calisse said…
Le premier rôle de Claude Prégent était celui de MacPherson, dans le feuilleton Le Temps d'une paix. Canadien-français d'origine écossaise venant de Matane, il avait fait la première guerre avec le fils de Rose-Anna, qui l'avait ramené dans sa région de Charlevoix puisqu'il n'avait aucune famille.

Bizarrement, personne ne l'appellait par son prénom, même pas sa blonde, son boss ou son meilleur chum de gars. MacPherson lui servait de nom unique, un peu comme pour un animal de compagnie. Cela restera pour moi à la fois une bizarreté littéraire insoluble ainsi qu'un éternel questionnement à savoir quel était son hostie de prénom...
crocomickey said…
Je suis ému au plus haut point par ce ... " ... pour rien ..."
DUB said…
Le front/crâne de Claude Prégent est, à mon sens, une merveille du monde oubliée...quand je pense que le Colisée de Rome l'a devancé lors du dernier inventaire des merveilles...Et pour ce qui est de toute cette question de livre, d'auteur, d'oeuvre, et de toute cette bullshit, ces mots qui sonnent creux...je n'ai qu'une chose à dire: si une personne a le désir profond d'écrire,qu 'elle le fasse...point. Et si jamais ce désir se matérialise en bouquin, ce n'est plus de son ressort, car elle devrait être déjà rendue ailleurs, si ce désir est authentique et non pas un prétexte à se masturber devant sa pile de livre dans les grands magasins...enfin, c'est mon opinion, me semble que j'suis pas clair...mais là, je deviens terne..allez, Dub, cesse ce discours vide et va pondre une chronique disque sur ton blog ( juste pour toi Zhommy-Babe...) on se voit toujours mercredi, dude! Sous toutes réserves, le cadavre de Pat Morita devrait m'accompagner...
Anonymous said…
Cesse de nous faire languir pis publie CRISS!!!
Philémon said…
Ma question s'avère délicate. Comment se toucher ADÉQUATEMENT en présence d'autant de charisme? C'est émouvant à s'en ouvrir un orphelinat tout ça. Merci encore!
Anonymous said…
Je serais le premier (et non le seul) a dévorer le premier-dernier roman de Zhom. Aller, sois pas timide et pond nous quelque chose!
Lyne-la-lune said…
J'me touche, mais je ne bande pas. C'est peut-être parce que je n'ai pas de pénis, ni de clito. Ou simplement parce que ton billet me fait revivre ma dépression dûe au fait que j'aie réalisé que je suis une merde qui ne sait guère pondre une putain de page depuis maintenant plusieurs mois et que ça met donc mon rêve d'écrire sur le bûcher ou (si tu préfères une autre image) directement dans une toilette remplie de défécation humaine ou bien, peut-être pire, animale ! (Nomme-moi donc un animal qui va aux toilettes voir ?)...

Hello, 911 ? L'hôpital psychiatrique s.v.p. Venez me chercher.
Kayou said…
Lune : Pas de clito? Mais c'est terrible! Tu l'as oublié dans les poches d'un jean sale et il a rétréci au lavage? Revenu Québec est venu saisir ton bien le plus précieux? Je vais t'en trouver, moi, un clito, pratiquement neuf et n'ayant presque pas servi (j'ai des connections au Gabon.)
Anonymous said…
Je viens de découvrir votre blogue. Super marrant. Fait parfois un peu trop dans le sexe tannant et la scatologie, mais bon. Le Steve bandant et l'humour grinçant rachètent tout.
Une nouvelle fidèle.

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