LE RETOUR DE LA FILLE JAUNE ORANGE
LE RETOUR DE LA FILLE JAUNE ORANGE
Je suis à la fois triste et inquiet. Mon cœur s’est trop vite emballé pour la fille jaune orange. J’entretenais déjà quelques phantasmes purement chastes et romantiques. Je nous imaginais ensemble partageant une glace au citron, assis sur un banc de parc à la brunante, tout en discutant tranquillement de biochimie supramoléculaire (le rêve de tout jeune homme, quoi.) Je voyais la fille jaune orange partout. Dans la rue, l’autobus, à l’épicerie, jusqu’à ce que je me rende compte qu’elle était effectivement partout (j’ai eu des doutes quand je l’ai croisée dans mon panier à linge sale, munie d’une caméra numérique.) Vous l’aurez deviné, cette charmante jeune femme est une espionne. En effet, la fille jaune orange est mieux connue des services secrets internationaux sous le nom de code astucieux de Ève (son véritable prénom, écrit à l’envers.) Je suis sous haute surveillance depuis que les agents secrets ont été mis au courant de mon projet visant à repeindre le Stade Olympique en brun et de le rebaptiser le Stade Anal. Ce dernier jeu de mots, d’un mauvais goût criminel, peut à lui seul me mener directement en prison, puis vers le couloir de la mort. L’escouade technique de la gendarmerie m’a également retracé alors que, me faisant habilement passer pour un prédateur sexuel, j’entretenais de longues conversations avec une fillette de trois ans. Je crois qu’on m’a coincé le jour où l’enfant m’a révélé sa recette de magret de canard au foie gras. Je délire, croyez-vous. Voici un document photographique qui prouve hors de tout doute la véracité de mes dires. Je suis traqué par Ève. À chaque instant. Aussi est-il possible que je me fasse discret durant les prochains jours. Je devrai songer à changer mes noms et adresses pour éviter d’être retracé. Comme nouveau pseudonyme sécuritaire, qui n’éveillerait aucun soupçon, j’hésite encore entre Jean Côté et Klaus Nazi.
Je suis à la fois triste et inquiet. Mon cœur s’est trop vite emballé pour la fille jaune orange. J’entretenais déjà quelques phantasmes purement chastes et romantiques. Je nous imaginais ensemble partageant une glace au citron, assis sur un banc de parc à la brunante, tout en discutant tranquillement de biochimie supramoléculaire (le rêve de tout jeune homme, quoi.) Je voyais la fille jaune orange partout. Dans la rue, l’autobus, à l’épicerie, jusqu’à ce que je me rende compte qu’elle était effectivement partout (j’ai eu des doutes quand je l’ai croisée dans mon panier à linge sale, munie d’une caméra numérique.) Vous l’aurez deviné, cette charmante jeune femme est une espionne. En effet, la fille jaune orange est mieux connue des services secrets internationaux sous le nom de code astucieux de Ève (son véritable prénom, écrit à l’envers.) Je suis sous haute surveillance depuis que les agents secrets ont été mis au courant de mon projet visant à repeindre le Stade Olympique en brun et de le rebaptiser le Stade Anal. Ce dernier jeu de mots, d’un mauvais goût criminel, peut à lui seul me mener directement en prison, puis vers le couloir de la mort. L’escouade technique de la gendarmerie m’a également retracé alors que, me faisant habilement passer pour un prédateur sexuel, j’entretenais de longues conversations avec une fillette de trois ans. Je crois qu’on m’a coincé le jour où l’enfant m’a révélé sa recette de magret de canard au foie gras. Je délire, croyez-vous. Voici un document photographique qui prouve hors de tout doute la véracité de mes dires. Je suis traqué par Ève. À chaque instant. Aussi est-il possible que je me fasse discret durant les prochains jours. Je devrai songer à changer mes noms et adresses pour éviter d’être retracé. Comme nouveau pseudonyme sécuritaire, qui n’éveillerait aucun soupçon, j’hésite encore entre Jean Côté et Klaus Nazi.
(Merci à Mo pour la documentation visuelle et le support technique.)
Comments
Archet, vous savez bien que ces hautes sphères me sont inaccessibles!
À preuve, elle porte toujours la même robe hideuse...
Je découvrirai sans nul doute ce qui s'y cache !
Notre Zhom n'avait probablement que deux photos avec La Fille jaune-orange. C'était probablement une copine de classe du secondaire. Comme tous les élèves de son âge, elle devait souvent porter le même linge pour les photos.
À preuve, c'est moi qui porte le chandail blanc sur l'autre. Je le portais toujours à la rentrée, en vacances, pour sortir au ciné, etc.
Je suis donc en mesure d'affirmer que Zhom avait un oeil sur cette fille. Nous l'avions tous, d'ailleurs : c'était la seule du groupe.
Content de te revoir Gaétan.
C'est ce qui explique le flou autour. Et le remerciement à Mo.
Je retourne à mon anonymat.
À bientôt, Zhom.
Elle n'est même pas au courant que vous lui parliez derrière son dos.
hhéhéhéhéh ;-)