LE FOND D'ÉCRAN DU WEEK-END

Aux incultes dégénérés et consanguins, le nom de Molinari ne dira probablement rien. Non, Molinari n’est pas une variété de pâtes alimentaires, il ne s’agit pas non plus d’une marque de chaussures italiennes. Guido Molinari fut l’un de nos grands peintres abstraits. Si par grand malheur vous devez un jour côtoyer de véritables amateurs d’art contemporain, soyez vigilants, ne dites pas que l’œuvre de Molinari évoque ces motifs de couleurs qu’on retrouve généralement sur les foulards, les tuques et les chandails de laine. Évitez de comparer les toiles du maître à des tapis ou des morceaux de tapisserie. Dites plutôt que vous êtes complètement fascinés par « le travail de cet artiste post-automatiste devenu plasticien de la deuxième vague », et par « son approche des couleurs, des formes, son rapport à l’horizontalité, à la verticalité, aux lignes contrastées et modulaires. »
Personnellement j’achète du simili-Molinari en rouleaux chez Dollorama, mais il ne faut le dire à personne, j’ai une réputation de jeune homme cultivé…
Comments
Mais, chut! L'élite nous observe de haut...
En passant, si un jour quelqu'un te demande d'élaborer à propos des "plasticiens de la deuxième vague", fais comme moi et dis :
"Ah! Laisse donc faire!"
C'est super simple, super efficace, et on sauve la face...
Soyons anarchistes même si l'élite nous watches.
Anyway
1. Les fondateurs du groupe des plasticiens sont Jean-Paul Jérôme, Louis Belzile, Rodolphe de Repentigny et Fernand Toupin (qui signent le manifeste de 1955). Molinari (et Claude Tousignant) sont associés — surtout par la presse d’ailleurs — aux plasticiens à partir de 1959; Zhom a donc raison de parler de deuxième vague.
2. L'oeuvre de Molinari est associable à l'Op Art, puisqu'elle traite de l'espace vibratoire et dynamique de la couleur. Contempler une toile de Molinari est une épreuve pour nos sens: l'oeil n'arrive pas à fixer correctement la frontière entre les plages sursaturées de couleur, les bandes se mettent vibrer, à avancer dans l'espace les unes par rapport aux autres. Bref : il s'agit d'une démarche guidée par la sensualité, par le dégèglement des sens et pas vraiment par la raison raisonante.
3. Classer les démarches artistiques en distinguant l'art bourgeois de l'art révolutionnaire me fait à ce point penser aux thèses de Jdanov sur le réalisme socialiste que je crois que je vais m'absternir de commenter davantage.
4. Prout.
"Fawandamgadaga" (???)
Archet qui parle du "dégèglement des sens" (sic. Pour ne pas dire sick!)
Et cette si tendre Do, issue des régions lointaines, qui parle de "La Baie d'Hudson" référant à un magasin qui s'appelle "La Baie" tout court depuis 1968...
Gang de fuckés! Je vous aime!
Je vous aime aussi :)
Zhom, écris une nouvelle note. Parle-nous de quelque chose d'absurde pour faire diversion et changement, enfin. Tiens, je l'ai fait moi-même tout dernièrement : parle-nous de ta MÈRE.
:-)
Calisse j'ai pas dormi de la nuit et je suis encore en train de boire à cause de Mistral, OK là?
C'est sur que les bandes de couleurs verticales sont plus tardives (destruction de l'horizontalité et de l'espace illusioniste + art optique). Les oeuvres deviennent auto-référentielles, des abstractions "vraies" ayant abolies toute référence avec le réel étant elles-même le réel.
Ce qui me dérange c,est la quantité de théorie derrière les oeuvres pour les démarquer, justement des couvertures de la Baie D'Hudson et de la décorativité qui pourrait être associées aux oeuvres. Tellement de texte pour séparer l'anecdotique de l'original... Peut-être que c'est ce qu'il faut pour transformer le regard. Mais à mon sens des oeuvres tautologique, encabanées dans leur onthologie n'apportent rien d'une grande extase métaphysique ou d'une expérience esthétique sincère.
La raison, car il n'y est question que de raison, de logique bien ficellée pour établir un système encadrant sa propre création me semble étouffant.
Ah oui je pense qu'après avoir lu "La dialectique de la raison" de Adorno/Horkeimer on as pas besoin de Jdanov pour réfléchir sur la raison instrumentale.
Mais comme je peux pas me mettre a produire des textes entiers pour démontrer en quoi la logique qui se mords la queue de façon nécrosicaca et n'est que le reflet d'une tentative bourgeoise d'acquérir une certaine notoriété et un pouvoir cherchant à éclipser ses contemporains et faire du cash en débile en jouant sur l'ignorance et la faiblesse argumentative des non-initiés...
Bla bla...Je préfère jouer au nintendo.
J'ai déjà fait goûter ça à une de mes ex. Elle a pas trop chialié.
Pat, dodo.
:-)
Anonyme : (long silence) Probablement, oui, ça doit. Mais ce n’est pas grave.
Pat B : Du Scope? T’es vraiment cheap. Un doigt de cognac, peut-être, mais du Scope?
GET A FUCKIN’ JOB!
By the way , je ne suis pas une ostie de salope pourtant je suis une femme.
La dèche se boit nature ou on the rocks, faut pas mélanger ça avec l'alcool ça caille.
Juste un PERSONNAGE.
Je peux être le vrai "Pat B" mais parfois c'est Lorazepam qui se fait passer pour moi et des fois Coyote.
On ne fait rien de bien méchant, mais ça reste amusant. Hé hé.
Ben Basta! M'en vas virer une crisse de brosse au Listerine, camarades, bander en couleurs et procéder à la destruction de ma verticalité jusqu'à m'effouérer dans l'oubli comme l'Oeuvre de Molinari, dans l'oubli et le vague, le deuxième vague, pas le premier, trop précis.
La prochaine fois, je proposerai un FOND D’ÉCRAN FILLE À POIL, en espérant évidemment susciter autant, sinon plus, de réactions vives et spontanées.