Sacrer son camp
(En accompagnement au dernier post de Ma Lady)
C’est le cœur plein du souvenir de l’idéale liberté que nous quittons ce malodorant nid du Centre Sud ; taudis infect qu’il était convenu d’appeler « la Piaule » (dans notre cercle particulièrement étroit) mais que j’appelle aujourd’hui, sans honte aucune, « l’hostie de trou à marde. » Nos appartements sont en effet pourvus de toutes les commodités nécessaires à la réalisation d’un roman sinistre, d’un recueil de poésie « urbaine » ou, mieux, d’un suicide spectaculaire : vue sur l’immeuble laid d’en face, plomberie d’époque, murs jaunis voire brunis (voire brûlés voire troués), planchers de cuisine infestés de minuscules moisissures, recoins obscurs qui n’ont jamais été nettoyés depuis la Grande Noirceur. Sans compter ces sales ORBS qui passent nuitamment par tous les trous (TOUS les trous.) Et que dire du voisinage? Un couple de jeunes propriétaires sans cesse affairés à scier des briques ou à plier des plaques de métal (dans la cour, à des heures indues), leurs enfants qui hurlent à tue-tête la chanson thème de Caillou, un monsieur plate à moitié sourd et à moitié analphabète au-dessus, un boomer bizarre en dessous, qui voit des « cochons roses » passer dans le ciel et qui demeure convaincu, après 7 ans, que je joue du saxophone (?), quelques gais mexicains en face, qui pratiquent sur des instruments mal accordés les rythmes les plus élémentaires… Je m’arrête. Ne faisons pas fuir les éventuels locataires.
En attendant, pour faire chier les pauvres, voici une photographie exclusive de votre Zhom, posant devant la prochaine demeure du couple mythique, le manoir Pointe Saint Charles. Si on n’arrive pas à écrire nos mémoires là-dedans, on ne mérite vraiment pas mieux que le journalisme culturel…
C’est le cœur plein du souvenir de l’idéale liberté que nous quittons ce malodorant nid du Centre Sud ; taudis infect qu’il était convenu d’appeler « la Piaule » (dans notre cercle particulièrement étroit) mais que j’appelle aujourd’hui, sans honte aucune, « l’hostie de trou à marde. » Nos appartements sont en effet pourvus de toutes les commodités nécessaires à la réalisation d’un roman sinistre, d’un recueil de poésie « urbaine » ou, mieux, d’un suicide spectaculaire : vue sur l’immeuble laid d’en face, plomberie d’époque, murs jaunis voire brunis (voire brûlés voire troués), planchers de cuisine infestés de minuscules moisissures, recoins obscurs qui n’ont jamais été nettoyés depuis la Grande Noirceur. Sans compter ces sales ORBS qui passent nuitamment par tous les trous (TOUS les trous.) Et que dire du voisinage? Un couple de jeunes propriétaires sans cesse affairés à scier des briques ou à plier des plaques de métal (dans la cour, à des heures indues), leurs enfants qui hurlent à tue-tête la chanson thème de Caillou, un monsieur plate à moitié sourd et à moitié analphabète au-dessus, un boomer bizarre en dessous, qui voit des « cochons roses » passer dans le ciel et qui demeure convaincu, après 7 ans, que je joue du saxophone (?), quelques gais mexicains en face, qui pratiquent sur des instruments mal accordés les rythmes les plus élémentaires… Je m’arrête. Ne faisons pas fuir les éventuels locataires.
En attendant, pour faire chier les pauvres, voici une photographie exclusive de votre Zhom, posant devant la prochaine demeure du couple mythique, le manoir Pointe Saint Charles. Si on n’arrive pas à écrire nos mémoires là-dedans, on ne mérite vraiment pas mieux que le journalisme culturel…
Comments
Sans blague je vous souhaite que du bonheur dans votre Futur Pointe St-Charles et... je vous souhaite aussi de vous trouver qqes weirdos de voisins pour avoir de quoi raconter plus tard quand l'heure sera aux bilans.
http://img167.imageshack.us/my.php?image=porteabime3281106yh1.jpg
Un autre signe.
Et en plus, il manque une fenêtre...
Vous vous êtes "faite avoir", on dirait bien. Pauvres naïfs !