LES HOSTIES D'AFFAIRES TRISSES
Personne au monde n’est plus exaspérant qu’un blogueur sans inspiration et qui, s’avouant momentanément vaincu par l’ennui, le désintérêt ou le vague à l’âme, se donne tout de même la peine d’évoquer par ses écrits cet étrange sentiment de vide immense qui l’habite. Vous avez tous lu, ici et là, de ces embarrassantes complaintes où tel blogueur en mal d’idée, délire sur sa propre vacuité et, par esprit de vengeance, sur l’insignifiance générale de la blogosphère. On y lit des formules telles que : « Ces jours-ci, je ne sais pas trop pourquoi, je n’ai rien à dire », «je me sens un peu mort », « à quoi bon tout cela » et « je vais abandonner ce blogue inutile. » Il se trouve que je suis moi-même en panne totale, que je ne trouve plus ni le temps, ni l’énergie ni même l’envie de rigoler niaisement, que je me sens démuni face à cette soudaine sécheresse de l’âme et qu’une irrépressible envie de pleurer me prend aux tripes quand je pense que je pourrais, si je suivais mes élans naturels, être un peu moins malheureux. AND I’M DEADLY FUCKIN’ SERIOUS. Voici donc (et c’est une première au Jour des vidanges) un hostie de photomontage laid et « intense » d’enfants qui meurent de faim, de veuves russes, d’animaux morts et de Shane MacGowan…
Comments
J'aimerais t'inviter à un événement spécial.
-Lady
Sti'e
On peut bin être Trisses!
(ou Triss, c'est comme vous voulez.)
Le spleen du blog.I read you.
Faut saigner ses brakes de temps en temps.
L'alignement des roues aussi, faut pas négliger. Pis les câbles, les bougies et le cap, important le cap, avec le rotor ET le filtre à air.
Faut le faire pour soi dabord, sinon ça vaut pas la peine.
Je suis pourri comme blogueur, je m'autocensure trop et je recycle d'anciens textes quand je sens le temps venu de publier et que je n'ai rien en tête dans l'immédiat. Ce n'est pas moi. J'aimerai être pour le monde de la poésie ce qu'est la petite voix fatigante qui résonne dans la tête d'un schizophrène.
Ah, je dis ça, et après, je peux tout aussi bien... m'enfin.