LA CHRONIQUE DU DISQUE

Par Aleksi K.Lepage, un nom à oublier


Nerveux, fébrile et intense, l’indicatif musical qui accompagne les fluctuations de la bourse au Téléjournal est une composition mésestimée. Vrai que cette pièce ne s’étire pas longtemps dans la durée (8 secondes. 15 en cas de crise économique.) Mais les œuvres brèves sont nécessairement les plus denses : Cet indicatif sonore est l’équivalent d’un aphorisme. On pense à Cioran, à Wilde, à Weil. Le compositeur Dow Jones a su saisir l’urgence, l’incertitude, l’angoisse et la pression, inhérentes au monde des affaires ; la course contre le temps lorsqu’il faut investir ou, au contraire, s’attendre au pire. Dow Jones a créé pour ce CD une trentaine de remix techno, rap, transe, reggae, country, sébum, mon oreiller pue moins que le bas du fleuve etc.) Cet album fascinant fera sans doute fureur dans les boîtes branchées du Mile-End ou dans mes culottes. Achetez ce CD sans attendre ou pleurez jusqu’à la fin de vos jours la mort des gens pauvres et tristes.


* * * *

Ce disque est disponible dès jamais

Comments

Kayou said…
Pfff! Allez donc tous écouter le dernier Jean Leloup, qui ressemble au dernier Jean Leloup, qui ressemble au dernier Jean Leloup (ou Jean "on s'en crisse-tu de son vrai nom" Leloup.)
The commenter formerly knowned as Ostide said…
Je trouve que son nouveau look de bourgeois bohème de la rue St-Laurent lui scied bien, malgré toutes les promesses qu'il avait fait de se caser dans une retraite pépère quand il avait brûlé sa guitare. Sa blonde actuelle doit sortir d'une boite d'image publique.

Au prochaine stunt publicitaire, Johnny!
Mistral said…
Y a que Zhom pour oser et pouvoir parodier Aleksi K. Lepage.
Dans le même genre, j'aime bien la trame sonore du nouveau groupe techno-soul-neotrad mexicain Swine Flu.

Les mélodies s'attaquent à nos oreilles et notre cortex pour ne plus partir. Ils empruntent beaucoup à Dow Jones.

Malheureusement pour eux, on doit s'attendre, tout comme Peter, Bjorn and John, à ce qu'ils ne soient qu'un one-hit-wonder à l'échelle mondiale.
Kayou said…
Mistral : Content de te revoir dans mes vidanges.

Se parodier soi-même, c'est un peu comme se péter la tête sur un mur à la manière des punks : personne ne peut plus après nous faire beaucoup de mal.
Christiane Charette said…
BIN OUI, MAIS VOUS LÀ, LÀ!!!

Comment dit-on votre nom, déjà?
Mistral said…
Ksi...
Mr Slumber said…
Rrrron zzzzz
effectivement gilles said…
Moi j'aime faire l'amour sur cette toune-là, mais c'est vrai qu'en cas de pépins économiques, elle est un tantinet longuette.

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