LE DÉPLACEMENT DES TUILES
Je n'ai pas réussi à prendre des photographies intéressantes de Haïti, pour la simple et bonne raison que je n'y étais pas. Je regardais des bandes-annonces de vieilles madames plates à Caval Vie en fumant du hasch. Cependant j'ai retrouvé dans mes archives cette image puissante sur laquelle ont voit DES HOMMES QUI DÉPLACENT DES TUILES. Non, ces hommes ne POSENT pas des tuiles, ils les DÉPLACENT. Libre à vous d'en juger et d'y réfléchir. J'ai reçu une tonne de deux courriels, une commentatrice m'écrit : "Ce n'est même pas Port-au-Prince", ce à quoi j'ai répondu du tac au tac : "Non! Ce n'est pas Port-au-Prince", fier de mon intervention. Jamais je ne me suis senti autant "journaliste." Demain je serai chez Christiane Charrette pour m'énerver contre le déplacement des tuiles sur les toits de Venise-en-Québec vers juin 1987.
Comments
Pis en plus, elle fait tellement mai 93, la photo.
Sans parler que c'est mon beauf avec la tuque. Et en 87, il était mort mon beauf. C'est Christiane Charette qui l'a enterré, alors qu'elle était dans le business funéraire. Depuis elle n'en a gardé que les habits. Douce époque.
PS La grand=mère est décédée le jour de Noël 2006.
et de toute façon, c'est toujours mieux de déplacer des tuiles que de les laisser faire le trajet par leur propre moyen, et même dans le cas ou tout celà ne reste qu'une sorte d'alibi plus ou moins bidon!
et "de toute façon" (je suis bien conscient de me répéter, t'inquiète, biquet, je maitrise!), on n'a même pas prouvé que tout celà était bidon à plus ou moins 200%. et en plus, les chiffres!!
bise
maintenant ?
bize
me disais, "chuis dans le mouv, le progrès civilisationnel du combat de la foi humaine pas morte en nous autres."
très fatigué. "mais néanmoins, elles sont des fatigues par lesquelles certaines fatigues se nourrissent elle-même des propres fatigues les composant.", me disais-je, regardant le toit éffondré comme s'il s'agissait d'une relique ancestrale de l'ancien mouvement. "alors, luttons! pour marie et pour mccomber, et pour... poète. et ce con de pote que j'aime car il dit m'apprécier du haut de son entropie sélective, aussi, même si... je l'aime bien."
un corbeau croassa, bidule de satan-le-petit-père qui ne manque pas de repères en ce monde. les tuiles concassées arrivaient dans mes mains que je mouvais au-delà de mon agonie déjà loin derrière, et totalement consumée.
la mort dans la terre sur mes chaussures marron, une idée de clope, de guitare. tous ces gens remplis de haine, le pétrole, les attentats, les chevaux dans la plaine mongole.
le vent était porteur.