ÉCOEURER LE PEUPLE


Au détour des années 80-90, la danse contemporaine a pris un tournant vers le nu, cela pour « aller à l’essentiel » et montrer que « le corps en mouvement, dénué d’enrobage, est en soi un instrument d’expression et de communication, un véhicule d’émotion. Et le geste, une manière de discourir sans l’usage du mot. » Très jeune je me suis promis de ne JAMAIS assister à un spectacle de danse contemporaine. J’ai tenu promesse. De toute façon dans ces spectacles « osés » avec du monde tout nu, les filles n’ont même pas de totons. Mais ne rien connaître à la danse contemporaine n’est pas une raison de ne pas m’y mêler. Oui, je viens de créer, en un coup de baguette, une nouvelle troupe, « Transes Mouvances » qui connaîtra, grâce à mon sens inné du marketing, un immense succès demain au Théâtre d’aujourd’hui

Programme :
Sous une musique électroacoustique signée Michel F. Côté, deux douzaines de danseurs mâles (et idéalement chauves) émergent de nulle part et courent d’un côté à l’autre de la scène pendant trois quarts d’heure. Dans le coin droit, debout derrière un lutrin, le comédien Guy Nadon lit des extraits de « Le pacte de lucidité ou l’intelligence du mal » de Jean Baudrillard en se poignant la graine. Après l’entracte, nous retrouvons nos danseurs effondrés et grelottants. Une danseuse arrive, nue, gigote un peu à droite et à gauche avant de tomber par terre et de se rouler dans une flaque d’eau. Guy Nadon a quitté la scène pour aller manger un steak à l’Express. Le clou du spectacle, c’est la tombée du rideau, alors que la foule constate qu’il n’y a pas de rideau. Par après, les spectateurs sortiront du Théâtre d’aujourd’hui et iront à l’Express pour manger Guy Nadon.
NOW THAT’S ENTERTAINMENT!

Comments

Lora Zepam said…
Encore une fois, je suis impressionnée par la splendeur de ta créativité, Zhom. Malheureusement, ce spectacle a déjà été présenté, exactement comme tu le décris.
(Tu crois que les spectateurs vont s'en rendre compte?)
Ostide Calisse said…
Le scénario en apparence futile de ce spectable est en fait beaucoup plus violent: il s'agit de la mise en scène des derniers sursauts de vie des victimes de Pompéi quelques secondes avant d'être ensevelis sous la lave, tel qu'interprété par une poignée de gymnastes dropout de l'École du Cirque ayant auparavant répété six mois sur une plaque chauffante ointe d'huile d'arachide.
Alice Méthot said…
Moi j'avais plutôt interprété cette chorégraphie comme une relecture sensible des événements du 11 septembre; les terroristes qui se foncent dedans, les corps enflammés qui s'écrasent sur le sol, les tours vivantes qui s'écroulent, la femme qui bien entendu symbolise l'espoir, Guy Nadon dans le rôle de la démocratie... C'était magnifique, très émouvant.
Merci.
Maphto said…
J'adore ton image. Avec seulement un titre, un mot et une photo, je trouve ça drôle.

Tu as le sens inné de l'humour chez Zhom !
Anonymous said…
Si tu danses pas tout nu, j'y vas pas.
-Lady
Kayou said…
Lady : Nu, moi? Pour me convaincre, il faudrait inverser les rôles : Deux douzaines de pitounes à poil, j'arriverais au deuxième acte pour cirer le crâne de Guy Nadon avec ma propre semence (on peut toujours rêver!)
DUB said…
Enfant, j'ai assisté à une réprésentation théâtrale très étrange : Théâtre Denise-Pelletier, un certain Guy Nadon, nu, mimait et manipulait de grandes marionnettes géantes. C'était une adaptation du Seigneur des Anneaux de Tolkien. Seul en scène, M.Nadon suait comme un dingue, les marionnettes étant très lourdes. Je jure sur la tête de mes enfants que cette anecdote est vraie...malheureusement...
Doparano said…
Pourquoi un Steak au fait?

Guy Nadon a une tête à manger un riz de veau ou du boudin noir aux pommesje trouve.
Lyne-la-lune said…
J'aimerais bien danser nue. Me rouler dans une flaque d'eau pourrait être possible à condition de me mettre un bouchon dans le trou de fesses; les lavements, ce n'est pas mon fort ! On m'engagerait ?
Ostide Calisse said…
Guy Nadon, en plus de remplacer Jean-Louis Millette dans le casting de toutes les productions demandant des gros chauves qui suent, a une voix grave et une élocution ténébreuse lui permettant de décrocher tous les contrats de doublages de maniaques dans les films de peur, en plus d'hériter des voice-over de tous les documentaires ésotériques diffusés à Canal D.
Mek said…
J'avais une cousine qui dansait, euh, contemporainement. Je suis allé voir un de ses shows, à la Place of the Arts.

On s'assoyait par terre. Fallait manger des noix, disposées un peu partout sur des tables basses. Y avait aussi des mini carottes. Je me suis assis bien au centre, c'était la seule place libre.

J'étais plutôt paqueté, grâce à ma providentielle flasque, quand le pestak a commencé. Sur une musique entraînante mais assez concordia dans les coins pour qu'on sache que c'est pas pour le vrai monde, 4-5 super belles filles se sont mises à gigoter. Un longue corde jaune de Canadian-Tire signifiait le passage du temps, je crois. Et la mise-en-scène montrait ça de façon vachement chouette. Il y avait des projections aux murs, montrant les membres de la troupe en train de manger des bananes.

Le danseur principal est arrivé. Il était habillé en sportif, avec des espadrilles. Il se secouait en tous sens. Après quelques habiles permutations des éléments précédents, disons, pendant 45 minutes, le danseur principal s'est avancé jusqu'à ma table.

Au son d'une musique envoûtante, il a ramassé des carottes sur ma table, et s'est mis à faire des gestes avec. Puis il s'en est mis une dans chaque narine. J'y voyais de l'humour, alors, je me suis mis à rire un tout petit peu. Le danseur principal (un homme connu pour sa grande célèbrité) a alors commencé à ramasser des tas de carottes, et à se les foutre sensuellement au rectum, juste sous mon nez, toujours au rythme lancinant d'une mélopée de gros synthés crissement pleins de passion et de reverb.

Le drum a embarqué et le danseur principal (qui a tout le temps sa face dans les journaux) s'est mis à danser comme dans Flashdance !… Un mani-aque /un mani-aque… Genre. À mesure qu'il s'agitait, les carottes tombaient de son cul et roulaient tout autour de moi.

Quand la chanson bruyante s'est éteinte, on entendait un gros boum boum boum. C'était moi, je tapais sur la table, mort, absolument mort de rire. Incapable de stopper. On me faisait « shhht ». Deux monsieurs en uniforme sont venus me chercher. J'étais soulagé, en marchant dehors. Ma cousine ne m'a jamais reparlé.
Mek said…
(I shit you not)
Mistral said…
La dernière fois que je me suis fait virer d'un show a la PDA, c'était l'année dernière, et c'était un show de mon cousin JF Moran, et mon cousin ne m'a pas toujours pas reparlé non plus. I guess I cut out the middleman.

Un show de danse en sunday shoes sur la musique de Whack That Fish avec des filles poitrinaires et un danseur principal buttpluggé, je dis pas non. Pas de gros chauve, pas de Baudrillard. Rédhibitouard.
Kayou said…
McComber et Mistral : Je ne comprends pas toujours ce que vous racontez mais je vous aime pareil. Dire que je passe pour un "indicible."
Mistral said…
Kesksi dit, l'indicible?
Mek said…
Alexsi ski dzi : imbécible.
Mek said…
Moi, avec ma barbe de 70 jours et mon haleine de cognac, je suis « imbisible ».
Kayou said…
Oh! Ce n'est pas ma faute, les gars, j'ai du mal à lire les mots. Appelez-moi Dysleksi
Mistral said…
T'as pas la nette impression qu'il nous a piégés, le Ksi? Et on a donné dedans têtes premières comme une paire d'ours un peu sots et très souls et sûrement trop sûrs d'eux.

Le point va au rouquin de la famille!
Mek said…
De ce temps là y pleut des cordes. Rosie pâtit dans la cour. Je suis « imbicycle ».
Anonymous said…
Moi, devant vos niaiseries, je suis impassible (voyez, je fais même pas de joke ou de jeux de mots).
-Lady
Mistral said…
Provocation, pure et simple! Provocation d'ARISTOCRATE! Ça s'immisce, ça signe pas paske les patronymes on sait ben c'est pour les pauvres, ça sirote du marasquin dans le confort et la conscience d'être héréditairement immarcescible!

À la lanterne. À LA LANTEEEERNE!
Mek said…
Trèfle de jeux de mou. Dakkar.
Kayou said…
Anything goes
Mistral said…
Pas ma faute: chuis sans-culotte, accès facile aux zircons de famille et tout... Ça m'excite, quoi! Je me manustupre sur les Aristos, et puis après? Je paie mes impôts comme tout le mo...Pffffttt.
Anonymous said…
C'est fou, c'est vrai que ça marche pas, l'ironie par écrit.
...Que voulez-vous, j'adore pitcher, comme ça, une douche froide, surtout en SPM. C'est Mistral qui a tout deviné: PROVOC! Si seulement je pouvais finir sur une lanterne plutôt que sur une civière, j'y verrais une grande victoire.
-Lady
Anonymous said…
Je signe pas dans l'entête parce que j'ai oublié depuis longtemps mon password, quand blogger a changé ses règles. Je suis d'un autre régime, ne l'oubliez pas.
-Lady
Mistral said…
Madame! Blogger AUSSI a ses règles!

Et tu dis rien du marasquin, baby, héhé...
Lady Guy said…
Je n'ai plus de cerise, si c'est ce que vous voulez savoir, mon cher!
Mistral said…
Ksi a l'air de ben des affaires, mais d'un puceau, nenni! Il est pas inflétrissable, lui, c'est un fils de hippies garçon d'écurie qui s'est élevé dans le monde aux forceps de ses glandes en se faisant adorer d'une ARISTOCRATE. A force, ça finit par paraître dans sa face, kestu veux, et pis on rajeunit pas personne.
Ostide Calisse said…
Hélàhého vous vous taillerez des pipes à un autre moment, nous ne sommes pas là pour être les spectateurs de votre admiration réciproque.
Pis on est quoi nu z'autres, juste d'la marde, eustie? Non mais. Franchement. Tsé. Pff.
Mistral said…
Si t'es pas ben certain de vouloir une réponse, demande donc pas...
Ostide Calisse said…
(scène d'une bouteille tenue par le goulot que l'on pète sur le bord d'une table) De kossé, tu viens m'baver en plus, mon eustie? (bruit de chaises et de tables traînées) Veux-tu que j'te remplisse ta dent creuse en te chippant celles qui sont autour? (close up sur un sourire édenté)
Mistral said…
Assis-toé, prends une bière, relaxe, regarde le show. Mac sera ici sous peu. T'es familier avec l'expression d'une bière deux coups? Médite, ti-cul. Ploooonge dans ton profond...
Ostide Calisse said…
This comment has been removed by the author.
Ostide Calisse said…
(hoquet) Une bière deux coups, queu c'est ça s't'expression d'colons encore? (coup de pied dans une table) C'est pas pasque t'es né dans la caboose du babyboom que t'as d'affaire à m'traîter d'ti-cul, correct? (hoquet) M'a méditer quand ça va m'tenter, c'tu clair? rot Enwoye, viens t'batt'e, mon eustie! (hoquet)
Mistral said…
Une autre petite froide, Ostide? Allonge tes jambes, mets-toi a l'aise. Veux-tu que je change de poste? Mongrain y est ben mieux, t'as sang pour sang raison, capitaine. Lui, pose les vraies questions!
Ostide Calisse said…
Mongrain, lui c'est monhomme, 'stie (hoquet) lui c'pas une eustie (hoquet) d'moumoune d'artisse (bruit sourd d'un corps tombant sur le sol) de crisse a'ec leu' bloyes (ronflements entrecoupés de borborygmes).

- - -

Déjà que la télé n'est pour moi qu'un moniteur de lecteur de DVD, j'ignorais que Mongrain sévissait encore parmi les masses béhéssieuses.

À propos de média, j'ai passé un bout de temps hier en compagnie d'un journaliste de La Presse. Ce fût une lutte de tous les instants de me retenir de le questionner à savoir s'il connaissait Ksi et sa Lady. Mais ne voulant trahir le mytère du mythe que j'essaie de construire autour de mon personnage, je suis parti sans en piper mot.
Mek said…
Les mythes les plus coriaces sont souvent les mythes de baseball. Chais pas d'où t'es tissu, mais aère un peu, ça pue les boules.
'nique said…
Les boules ça puse?
Hé bé.
Mek said…
Bon quissé qui sort des boules-à-Niques ?
Ostide Calisse said…
Je suis tissu de trois milieux hétéroclites qui se mélangent aussi mal que l'eau, l'huile et le vinaigre, ce qui m'oblige de me secouer régulièrement pour acquérir une texture homogène.

Qu'est-ce que j'ai à aérer, qu'est-ce qui pue les boules à mythes, hein, quoi? Baseball, moth balls, on ne doit pas être sur la même drogue, il y en a tellement de variété de nos jours.
Ostide Calisse said…
J'ai oublié un crisse de "s" à variété. Maudit pluriel à 'marde.
'nique said…
c'passe j'm'en va aux totons à St-Jeurôme demain facke c'est bon à savoir que ça puse les boules.

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