LET'S GET PISSED...ENCORE
Puisque rien n’arrive et qu’il faut toujours parler de caca pour attirer l’attention des mongols, voici, en première mondiale :
Mes hémorroïdes.
J’aurais bien voulu proposer ici un cliché authentique de mes propres tuméfactions rectales, mais après plusieurs tentatives, dans les positions les plus audacieuses, je n’ai pas su fabriquer une seule photographie digne de publication ; elles étaient toutes soit mal cadrées, soit floues, soit carrément pornographiques, donc impropres à la diffusion. J’ai dû me résoudre à choisir cette image générique pour illustrer mon « propos », me rappelant la formule du célèbre photographe de guerre James Nachtwey qui disait : « j’aurai tout vu, sauf le trou de mon cul. » Jeunes gens qui n’avez encore souffert d’afflictions anales, sachez que l’hémorroïde ordinaire ressemble un peu à une baie sauvage, ou au grain d’une pomme grenade. Mais son goût est fort différent. Le grain de la grenade est croquant, sucré et légèrement acidulé, tandis que l’hémorroïde est caoutchouteuse, salée et laisse sur la langue, après mastication, une étrange et fine pellicule, un mince film graisseux très désagréable en bouche. Vous noterez aussi, si vous l’ignoriez, que hémorroïde est un mot féminin. Il convient alors, avant de la tripoter et de lui faire son affaire, d’établir avec cette petite bouffissure une relation de confiance mutuelle sur la base du respect et du dialogue. Selon les dictionnaires médicaux, l’hémorroïde ordinaire ne s’attache au pourtour de l’anus que pour une période de 7 à 14 jours, avant de quitter Dieu sait où, pour un ailleurs meilleur sans doute. Il s’agit donc d’une relation à très court terme, relation passionnelle, intime, donc forcément déchirante et dont j’espère tirer de grandes leçons de vie. Relation fusionnelle aussi, pour ne pas dire osmotique : je ne « souffre » pas d’hémorroïdes, je “porte” des hémorroïdes, comme une femme “porte” un enfant. L’hémorroïde fait partie de moi. Je suis son géniteur, en quelque sorte, sa source nourricière. « Mais pourquoi porte-t-il des hémorroïdes?”, demandez-vous. Je n’en sais trop rien. Abus de mets épicés, abus d’alcool bon marché, hygiène douteuse, absence de sous-vêtements, utilisation abusive d’objets contondants (à des fins purement scientifiques), abus de mauvaise télévision, de lecture des quotidiens montréalais etc. Le fait que je passe mes journées en position assise à écrire des conneries, pour le travail ou la détente, ne doit pas aider.
(À ceux et celles qui me reprocheraient de donner dans l’humour scatologique et d’en être resté au stade anal, je répondrai ceci : STADE anal? En ce qui me concerne il ne s’agit pas que d’un STADE mais d’une véritable MODALITÉ D’EXISTENCE, d’une VIE ANALE en quelque sorte. GET USED TO IT!)
Bientôt sur cet écran : Mes crottes de nez, mon poil de poche, mes points noirs ou mes verrues plantaires.
J’aurais bien voulu proposer ici un cliché authentique de mes propres tuméfactions rectales, mais après plusieurs tentatives, dans les positions les plus audacieuses, je n’ai pas su fabriquer une seule photographie digne de publication ; elles étaient toutes soit mal cadrées, soit floues, soit carrément pornographiques, donc impropres à la diffusion. J’ai dû me résoudre à choisir cette image générique pour illustrer mon « propos », me rappelant la formule du célèbre photographe de guerre James Nachtwey qui disait : « j’aurai tout vu, sauf le trou de mon cul. » Jeunes gens qui n’avez encore souffert d’afflictions anales, sachez que l’hémorroïde ordinaire ressemble un peu à une baie sauvage, ou au grain d’une pomme grenade. Mais son goût est fort différent. Le grain de la grenade est croquant, sucré et légèrement acidulé, tandis que l’hémorroïde est caoutchouteuse, salée et laisse sur la langue, après mastication, une étrange et fine pellicule, un mince film graisseux très désagréable en bouche. Vous noterez aussi, si vous l’ignoriez, que hémorroïde est un mot féminin. Il convient alors, avant de la tripoter et de lui faire son affaire, d’établir avec cette petite bouffissure une relation de confiance mutuelle sur la base du respect et du dialogue. Selon les dictionnaires médicaux, l’hémorroïde ordinaire ne s’attache au pourtour de l’anus que pour une période de 7 à 14 jours, avant de quitter Dieu sait où, pour un ailleurs meilleur sans doute. Il s’agit donc d’une relation à très court terme, relation passionnelle, intime, donc forcément déchirante et dont j’espère tirer de grandes leçons de vie. Relation fusionnelle aussi, pour ne pas dire osmotique : je ne « souffre » pas d’hémorroïdes, je “porte” des hémorroïdes, comme une femme “porte” un enfant. L’hémorroïde fait partie de moi. Je suis son géniteur, en quelque sorte, sa source nourricière. « Mais pourquoi porte-t-il des hémorroïdes?”, demandez-vous. Je n’en sais trop rien. Abus de mets épicés, abus d’alcool bon marché, hygiène douteuse, absence de sous-vêtements, utilisation abusive d’objets contondants (à des fins purement scientifiques), abus de mauvaise télévision, de lecture des quotidiens montréalais etc. Le fait que je passe mes journées en position assise à écrire des conneries, pour le travail ou la détente, ne doit pas aider.
(À ceux et celles qui me reprocheraient de donner dans l’humour scatologique et d’en être resté au stade anal, je répondrai ceci : STADE anal? En ce qui me concerne il ne s’agit pas que d’un STADE mais d’une véritable MODALITÉ D’EXISTENCE, d’une VIE ANALE en quelque sorte. GET USED TO IT!)
Bientôt sur cet écran : Mes crottes de nez, mon poil de poche, mes points noirs ou mes verrues plantaires.
Comments
J'ai trop hâte aux prochaines chroniques qui traiteront aussi de sujets qui me concernent.
dois-je en conclure que je suis moi-même restée figée au stade mental anus anal de mon anatomie rectale? Vous êtes vraiment trop drôle. Et j'aime votre franchise animée et colorée.
dans la même veine, ou plutôt, même soucis de décharge... billet d'il y a belle lurette et s'étant ressucité à mon esprit en lisant sur vos boules de chair rectale:
http://www.carolinade.com/2006/01/nombril-de-semaine-gris.html
Crottes de nez, poils de poches...tous des sujets les plus gratifiants les uns les autres. Je vous suivrai même durant la période des fêtes !!!